Historique

100 ANS D'HISOIRE

Petits et grands, jeunes et moins jeunes, la population d’Yverdon a toujours été intimement liée aux manifestations des « flonflons » de l’Avenir. Souffler dans des tuyaux est une source d’amusement pour l’homme depuis des temps immémoriaux. Mais s’il est simple de jouer, réunir l’est beaucoup moins. Et bien que la rencontre de deux Vaudois aboutisse volontiers en société, il a fallu plus qu’une simple rencontre pour former l’Avenir d’Yverdon.

DES DÉBUTS DIFFICILES...

Sa fondation remonte en 1919, au lendemain de la Première Guerre Mondiale. Malgré les privations et vexations qu’avait provoquées la guerre, la classe ouvrière faisait montre d’audace. Le premier mai 1919 vit naitre officiellement l’Avenir d’Yverdon. A l’occasion de la fête du travail, la société locale, composée d’une quinzaine de musiciens, s’apprêtait à jouer. Cependant, une pression hiérarchique les contraint de se désister à la dernière minute, laissant le comité d’organisation sans orchestre, la région ne comptant qu’une seule société de musique. Le comité se démena pour mettre sur pied un cortège et parvint non sans mal à trouver quelques batteries de tambour, pour ce qui constituerait le dernier cortège sans fanfare. 

L’après-midi de cette même journée se réunirent trois citoyens : Louis Aerni, Albert Cornu, et Gottfried Berger. À la manière de leurs ancêtres du Grütli, ceux-ci firent un pacte. De ce pacte naquit la fanfare, dont l’activité serait désormais entièrement dédiée au service de la communauté. Leurs efforts furent récompensés, car en l’espace de cinq mois seulement, la fanfare accueillait déjà 15 membres. Si rassembler des membres était déjà compliqué, trouver une stabilité financière l’était encore plus. Perpétuel souci, les membres du comité durent plus d’une fois mettre des sous de leur poche, ce en plus des cotisations. Les premières marches étaient onéreuses, et à celles-ci s’ajoutaient la location des instruments en provenance de Bâle, Aarau et Lausanne. Les lutrins était quant à eux confectionnés par les membres. 

...UNE FIN HEUREUSE

Ce fut un périple tout du long, et à plusieurs reprises le bateau prit l’eau. Mais courage et volonté de fer eurent raison des flots, et il ne coula pas. En principal détracteur se dressaient les autorités, qui ne voyaient pas d’un œil favorable la présence d’une deuxième fanfare. L’Avenir n’en avait que faire : la Diane sonna haut et fort au matin du 1er mai 1920, et son premier cortège arpenta les rues dans l’après-midi, arborant fièrement un panneau : « Fondation de l’Avenir en mai 1919 ».